Qui a dit que la pollution n’avait pas d’impact sur la santé ?

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Chères toutes et chers tous,

Il y a un an, AtmoSud s’engageait aux côtés d’une soixantaine d’entités du territoire dans le parcours 2024 de la Convention des Entreprises pour le Climat (CEC) Provence Méditerranée. Prêt à repenser sa raison d’être, son fonctionnement et son modèle économique, en conformité avec une redirection régénérative qui n’est plus synonyme de dette écologique. 

Douze mois et six sessions plus tard, forts de rencontres et d’interventions inspirantes, d’échanges et de coopérations, nous mettons le cap sur 2035. Brandissant cet objectif aux allures de possible : et si l’air devenait un socle commun aux décisions et actions de l’ensemble des habitants-acteurs de notre territoire, pour préserver la santé des vivants humains comme non-humains ?

En substance, la ligne éditoriale dont nous avons doté Inspirons !, notre médiaau service de l’air et du vivant, dont vous lisez ici la seconde newsletter mensuelle.Il s’inscrit sur notre feuille de route CEC comme l’un des leviers de notre redirection, couplé à notre volonté de défendre et porter le concept de santé unique. Chez AtmoSud, nous sommes en effet convaincus que les enjeux sanitaires ne peuvent se penser que dans une approche globale où santé animale, humaine et environnementale ne font qu’une.

Le clap de fin de ce parcours CEC marque donc le Top départ de notre traversée régénérative. Une bascule écologique que nous avions déjà amorcée, dont les contours sont à présent affinés, et qui s’annonce tout aussi fabuleuse que vertigineuse. Les dix années à venir ne seront pas un long fleuve tranquille. La trajectoire CEC de notre observatoire demandera sans nul doute à être réajustée. Mais face aux aléas et à l’incertitude,  nous cultivons une conviction : c’est aujourd’hui que s’écrivent les nouveaux récits systémiques de l’air. Et nous entendons bien rester l’un de leurs plus fervents auteurs. 

Bonne découverte de cette newsletter !

Crédit photo : Sophie Bourguignon – CEC Provence-Méditerranée

Le dossier

Pollution de l’air et santé : un lien toujours plus avéré

La recherche médicale est un domaine en constante évolution, dont chaque avancée représente une part de la réponse à apporter aux enjeux sanitaires. Quand Santé Publique France publiait pour la première fois, fin janvier, une évaluation de l’impact sur la santé de notre exposition prolongée aux polluants atmosphériques (maladies chroniques cardiovasculaires, respiratoires et métaboliques), le Professeur Barbara Seitz-Polsky (CHU de Nice) établissait 4 ans plus tôt un lien entre « pollution de l’air et réponse immunitaire ». Le résultat d’une recherche menée de concert avec AtmoSud sur base de nos données sur la qualité de l’air,  à l’instar d’autres travaux menés pour faire avancer la recherche en santé. 

Podcast – Quand la pollution rend notre système immunitaire malade – avec Barbara Seitz-Polsky

Le Professeur Barbara Seitz-Polski est l’invitée de Frédérique Jacquemin, journaliste AtmoSud, pour mettre à jour le lien qu’elle a pu établir entre pollution de l’air et santé (maladies virales et auto-immunes).

Avancées – Les données AtmoSud au service de la recherche médicale

AtmoSud est le partenaire d’un nombre toujours plus important d’études et de recherches menés au sein d’établissements de santé du territoire (hôpitaux, cliniques, laboratoires…). On vous les présente.

Nouvelle étude – Les impacts cognitifs de l’exposition à court terme

Une étude de l’Université de Birmingham (Royaume-Uni), publiée le 6 février dans la revue Nature Communications, démontre qu’une brève exposition aux particules fines PM2.5 est susceptible d’affecter notre système cognitif. Après seulement 60 minutes d’exposition, les participants ont montré une baisse de l’attention, mais aussi de la reconnaissance des émotions de leurs pairs. Cette recherche rencontre les résultats d’une autre étude menée en mars 2022 par l’Inserm, où les effets nocifs de la pollution de l’air sur la santé, même à de faibles niveaux d’exposition, étaient présentés comme pouvant accélérer le déclin cognitif, l’un des symptômes annonciateurs de pathologie neurodégénérative associée à plusieurs cas de démences, comme la maladie d’Alzheimer. 


Humour

Photos (de gauche à droite) : Module Air aux côtés du Président de la République Emmanuel Macron ; Module Air faisant du coude à Brice Lalonde, ancien Ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires;  Module Air  en présence de Juan Maximiliano Salvador Proaño Ugalde, sous-secrétaire du ministère de l’écologie chilien.

Tel le nain de jardin dans « Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain »,  notre capteur de la qualité de l’air intérieur, Module Air,fait le tour, non pas du monde, mais de  manifestations, débats et conférences, ne manquant pas de se faire photographier aux côtés de personnalités du territoire ou de Navarre. Fier d’afficher ses mesures sur la température ambiante, le taux d’humidité, la concentration de CO2, ou encore de particules fines (PM10, PM2.5, PM1) et de composés organiques volatiles (COV) pour démontrer l’importance de surveiller la qualité de l’air dans nos espaces confinés.   

De quoi rendre jaloux ses frères Module Air, capteurs développés comme lui par AtmoSud et AirCarto, et disséminés dans nombre de foyers et bâtiments publics-privés du territoire sans bénéficier de la même renommée.  Si vous avez fait, ou souhaitez faire, l’acquisition de l’un de nos Module Air ou autre capteur citoyen, pensez à le photographier entouré de votre famille, de vos amis et autres visiteurs, il adore ça ! Adressez-nous vos clichés! Nous nous ferons un plaisir de les compiler pour valoriser comme il se doit ces petits capteurs qui ont tout des grands !


L’air de rien

 Améliorer le « Nutri-score » de ses produits ménagers pour mieux respirer

Apposer un double « nutri-score » sur nos produits ménagers (détergents pour le sol, liquide vaisselle, lessive…),  l’un pour évaluer la toxicité de ces produits sur la santé humaine, l’autre sur l’environnement, telle est la proposition faite en février par l‘Anses, saisie sur le sujet par l’État. 

En 2021 déjà, la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili avait suggéré  la création d’un « toxi-score » qui n’a finalement pas vu le jour. En attendant de savoir si cette nouvelle proposition sera adoptée,  il est possible d’agir,  l’air de rien, pour réduire la toxicité de nos produits d’entretien sur la qualité de l’air dans nos intérieurs et sur l’environnement.

En choisissant de confectionner soi-même ses produits ménagers, nous réduisons considérablement les émissions de composés volatils (COV) habituellement présents dans les nettoyants industriels. C’est le constat dressé par l’Ademe, l’INERIS et le CSTB, suite au test d’une dizaine de produits. Résultats : les fabrications manufacturées analysées génèrent des expositions à certains COV significativement plus fortes que les produits « faits maison ». De leur côté, ces deniers induisent des expositions plus importantes pour le limonène, essentiellement quand des huiles essentielles d’agrumes sont incorporées, et en acide acétique,acide présent dans le vinaigre.

Les précurseurs de l’étude recommandent toutefois des fabrications de produits ménagers en mode « Do It Yourself » qui limitent le nombre d’ingrédients, particulièrement les huiles essentielles, qui contribuent à augmenter les émissions de substances à risques sanitaires potentiels. Le constat est d’autant plus vrai lorsqu’elles sont incorporées dans des détergents qui finissent dans les eaux usées, les huiles essentielles étant toxiques pour la biodiversité. 


Prochains rendez-vous

Mardi 4 mars – Forum citoyen de l’air, 2ème édition
En présentiel et en visio / Hôtel de Région, Marseille – de 14h à 21h

Un rendez-vous qui rassemble et mobilise des acteurs territoriaux pour faire avancer les politiques publiques sur les enjeux de l’air grâce à la surveillance participative.

Mardi 18 mars – Webinaire, lancement de tableaux de bord d’AtmoSud
De 10h à 12h – Événement en ligne 

AtmoSud lance ses tableaux de bord. Un outil intuitif et accessible, destiné à tous les acteurs territoriaux pour obtenir l’ensemble des chiffres clés « Air-Climat-Energie » de la région Sud, de ses départements, communautés d’agglomération, jusqu’à l’échelle des communes.

Lundi 31/03Trophées « Pionniers du climat 2030 »
Palais du Pharo,Marseille – de 18h à 19h

Soirée de remise de trophées aux entreprises marseillaises vertueuses pour le climat qui ont participé au concoursNet Zero Cities,organisé conjointement par AtmoSud et la municipalité marseillaise, dans le cadre la Mission européenne « Climate Neutral and Smart Cities » Marseille 2030. 


Vidéos

Nouvelle directive européenne de la qualité de l’air : tout ce qu’il faut savoir 

Alp’Aera, une aide à la gouvernance « air-climat » en zones alpines ALCOTRA

Zoom sur Alp’Aera, étude menée conjointement par AtmoSud et un consortium de partenaires, dont l’objectif est de proposer une aide à la gouvernance « air-climat » pour s’adapter aux conséquences du changement climatique dans les vallées alpines franco-italiennes.


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